Trucs et astuces dans les coin de patrouille

Le coin de patrouille, toujours situé dans les sous-bois, c’est la base des éclaireurs durant tout le temps du camp. Ils y dorment, cuisinent, mangent, se réunissent pour préparer leurs explorations ou projets, se lavent… Mieux vaut donc être confortable et d’un groupe à l’autre, les petits détails pratiques reflètent les envies et les préoccupations de chaque patrouille.

Dans une patrouille des Alpins qui compte plusieurs circassiens, un trapèze a par exemple été créé dans les arbres. A côté, d’autres éclaireurs ont décidé de fabriquer une glacière dans la terre.

Chez les Pierre Dejean, les éclaireuses ont imaginé un dressing incroyable.

Les scouts diois, eux, ont trouvé une astuce pour optimiser l’eau grâce à un pulvérisateur avec pompe manuelle qui permet de prendre trois douches complètes avec moins de cinq litres d’eau. Un brumisateur qui est aussi très agréable par ce temps de canicule.

En raison de la chaleur, beaucoup de jeunes ont décidé de dormir à la belle étoile plutôt que dans les tentes et les hamacs fleurissent d’un arbre à l’autre.

Certaines patrouilles se lancent aussi des défis. Ici, une patrouille s’est donnée pour objectif de ne se servir d’aucun arbre pour attacher ses installations. Là, au contraire, on s’est inspiré d’un arbre quasiment à l’horizontale pour loger sa table et son vaisselier.

Et la table de cuisson a été creusée dans le sol devant une souche qui sert de siège pour surveiller un plat qui mijote en restant assis.

D’autres gourmets ont déployé une étagère à épices.

Beaucoup d’éclaireuses et d’éclaireurs ont aussi construit des plate-formes en hauteur pour monter leur tente ou tout simplement se créer un espace tranquille.

Côté relax, on trouve même un canapé tout confort avec les coussins.

La cuisson donne lieu à beaucoup d’expérimentations, tout en respectant les normes de sécurité en termes de hauteur notamment. Certaines patrouilles ont réalisé des fours en-dessous des tables de cuisson pour accélérer la cuisson et faire bouillir une Bona (grande gamelle) remplie d’eau en moins de dix minutes.

D’autres ont opté pour des fours à plusieurs compartiments…

Autre détail important : l’accès aux coins de patrouille. Chez les Alpins, on a carrément créé des chemins et escaliers dans le sous-bois pour faciliter les déplacements.

La meute des éclaireurs d’Angers et de Giens, qui campent ensemble, a aussi ses propres installations, comme les grands éclaireurs, avec même des sets de table fait maison avec les branchages!

En images…

Rendre service : opération bûcheronnage

Afin de remercier les hôtes d’accueillir leur campement, les éclaireuses et les éclaireurs réalisent toujours des services durant leur séjour, comme par exemple, défricher un petit coin de sous-bois, dé-pierrer un morceau de champ, ramener du bois…

En raison de la canicule, l’opération services a été un peu perturbée cette année car il n’était pas possible d’aller les réaliser en plein soleil. Quelques uns ont toutefois été réalisés dans les horaires prévus comme le bûcheronnage dans les sous-bois.

La veillée des trente ans de la Fédération des éclaireuses et des éclaireurs

Après une journée caniculaire, la fraîcheur s’est enfin engouffrée dans la grande prairie du mât aux couleurs, à la faveur d’une brise légère. Au-dessus des têtes, une myriade d’étoiles laisse augurer d’une prochaine journée ensoleillée mais en attendant, chacun s’est assis dans l’herbe pour la grande veillée des trente ans. En attendant que tout le monde arrive, on chante, on danse…

Sur la scène décorée de branchages, les gardiens du feu sont en place.

Hamster, alias Florence Perrin, apporte la flamme avec Somayed, ancien éclaireur devenu comédien.

La soirée commence par la parole des pionniers, les fondateurs de la FÉÉ, en 1989. Ils se souviennent de ces cinq groupes qui se sont alors réunis autour d’un projet pédagogique et de valeurs communes. Aujourd’hui, ils sont une vingtaine et la toile s’agrandit chaque année. On se souvient aussi des 20 ans de la FÉÉ, en 2009, à la Vernée, dont on a retrouvé la bannière.

Et puis on joue, on chante, on n’applaudit pas mais l’on fait des bans. Les chansons reprises en canon s’enchaînent et emplissent le vallon, emmenées par Dune, une ancienne éclaireuse devenue chanteuse lyrique tandis que d’autres éclaireurs accompagnent au son des batucadas, de la guitare et du ukulélé.

On se projette aussi. Sur la scène, un écran géant fabriqué en perches coupées dans la forêt diffuse une séquence d’interviews d’éclaireurs réalisée par Mandrill, où chacun exprime sa vision de la FÉÉ dans dix ans.

La nuit avançant, doucement, les louveteaux partent se coucher, puis les éclaireuses et les éclaireurs, sans oublier pour chaque groupe de récupérer un tison, un morceau du bois brûlé durant la veillée. Un souvenir de cette nuit qui s’achève déjà.

Défi de la patate: le troc pour lier connaissance

Ne soyez pas surpris, si, au détour d’un coin de patrouille, vous tombez nez à nez avec des objets insolites, comme par exemple ce poteau de signalisation exposé comme un trophée chez les Alpines. L’explication se trouve sans doute dans le défi de la patate.

Le challenge est simple : il consiste à partir avec une patate, que l’on échangera au cours de ses explorations avec d’autres objets qui doivent avoir un tout petit plus de valeur à chaque fois. Un éclaireur nous explique que selon les anciens, un scout serait un jour revenu d’exploration avec les clefs d’une maison… En tout cas, ce défi est l’occasion de lier connaissance. Selon les patrouilles et les groupes, il y a des variantes. On peut aussi partir avec un morceau de sucre ou un objet fabriqué soi-même. Moins volumineux que le poteau de signalisation, d’autres ont ramené une tire-lire grenouille, une montre, un casse-tête en bois fait par un artisan, ou encore des paquets de gâteaux… en général avalés avant même de revenir au camp.

Et dans dix ans ? Les vœux des éclaireuses et des éclaireurs

Sur des bandelettes de tissus orange, qui flottent autour du mât aux couleurs, chacun a déposé un vœu pour dans dix ans.

«Un monde meilleur et moins pollué», «un climat préservé», «la paix dans le monde», «les 40 ans de la Fédération» ou tout simplement… «continuer». 

La fédération des éclaireuses et des éclaireurs vue du ciel

Prévue ce mardi 22 juillet, la journée des trente ans a été modifiée en raison de la canicule afin de limiter les activités physiques. Le grand rassemblement a en revanche été maintenu, décalé en fin d’après-midi, avec en prime le survol en ULM du chef Mandrill pour photographier depuis le ciel les 600 jeunes rassemblés autour du mât aux couleurs.

Ce dernier avait été construit par les aînés et aînées de telle sorte que des voiles donnent à voir le logo de la FEE: la fleur de lys et le trèfle qui symbolisent respectivement le scoutisme masculin et féminin. Retour en images.

Les derniers préparatifs du clan

Les groupes arrivent, tout le monde se met en place

Pendant ce temps, à Avallon, Mandrill s’apprête à grimper dans l’autogire, armé de ses appareils photo.

Vu du ciel, cette double ronde de 600 jeunes se repère de loin, à côté des différents terrains de camp.

Le logo de la FEE impressionne…

En bas, on aperçoit les deux passagers de l’autogire

Si les cris sont inaudibles depuis l’avion, la liesse se perçoit grâce aux foulards qui tournoient et aux quatre-bosses qui voltigent.

Un dernier ban… le Watensho

La Toile Scoute sur le Jambo-Fee 2019

Association qui œuvre à la communication entre les mouvements de scoutisme francophone avec notamment l’édition d’un média en ligne et d’un forum, La Toile Scoute a dépêché deux reporters bénévoles toute la semaine pour couvrir l’événement.

Patrick, alias Chua, a commencé chez les Eclaireuses et éclaireurs unionistes d’Aquitaine il y a cinquante ans, et jamais décroché depuis. Il est venu de La Rochelle les bras chargés d’appareils photo et objectifs. Luc, lui, a commencé chez les Scouts d’Europe de Chennevières – Ormessson-sur-Marne et a rejoint la Toile Scoute il y a six ans.

L’un des objectifs de la Toile Scoute est de « sortir de sa bulle« , expliquent les deux bénévoles. D’où la couverture des événements qui mettent en relation différents groupes de scoutisme. L’occasion de découvrir des nouvelles techniques et approches détaillées sur les fiches pratiques du site comme par exemple la fabrication d’étuis en cuir pour les couteaux, repérée dans l’un des sous-camps du rassemblement.

Voir le site de la Toile Scoute

Chez les éclaireurs : opération survie après catastrophe chimique

Ce lundi soir, il faisait juste frais comme il faut à la veillée, mais à peine installés autour du feu de camp, voilà que retentit une explosion à quelques mètres. Des savants fous avaient fait des ereurs de manipulation. Victimes d’une terrible pollution et subitement atteints des handicaps les plus divers, les éclaireurs durent chercher la formule miracle de différentes antidotes, cachées dans la plaine et localisables grâce à des indications d’azimut. Le remède administré, tout le monde crût s’en sortir sain et sauf.

Mais était-ce bien le cas ? Pour le savoir, il fallut attendre dix ans, soit le lendemain après-midi dans l’espace-temps de la Vernée. Là, d’éminentes blouses blanches évaluèrent scrupuleusement les aptitudes de chacun. Mémoire, odorat, agilité, force, vue… tout fut passé en revue.

Ne restait plus qu’à réparer leur ADN en complétant le récepteur de génomes de leur tribu par ceux de tribus adverses obtenues en allant les voler. Une mission particulièrement physique au vu des nombreux combats médico-légaux qui virent s’affronter xénomorphes aux yeux bandés, monozygotes se déplaçant deux par deux pieds et poings liés et immunodéficients. Pour les plus scientifiques, le mieux pour comprendre est de plonger dans les règles du jeu.

En images : la construction du mât des 30 ans

Le mât aux couleurs est la pièce centrale de toutes les cérémonies, il se doit d’être –littéralement– « à la hauteur » de l’événement. Pour un rassemblement de centaines d’éclaireurs délégués par quasiment toutes les associations membres de la Fédération des Eclaireuses et Eclaireurs, il faut donc une construction spectaculaire. Une équipe motivée et expérimentée d’aînées, de routiers, et d’anciens éclaireurs s’y est attelée deux jours durant, mettant en oeuvre les outils et techniques de construction traditionnelle du scoutisme. On reconnaîtra sur les photos un ancien qui a l’expérience de la construction du mât des 20 ans. Le résultat final sera majestueux ! Les couleurs (flammes et drapeaux) y seront hissés pour la première fois lors de la cérémonie d’inauguration.

Lire aussi : J-1 avant les 30 ans de la FEE sur le site de la Toile Scoute